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Découvrez le portrait de Claire Edey Gamassou, enseignante-chercheuse à l'IUT de Créteil-Vitry

Publié le 26 mars 2019

Découvrez les portraits des enseignant·e·s chercheur·se·s de l’IUT de Créteil-Vitry. Voici le portrait de Claire Edey Gamassou, maîtresse de conférences au département Techniques de Commercialisation, et effectuant sa recherche à l’Institut de Recherche en Gestion (IRG).

Quel est votre parcours ?
J’ai fait le choix de l’enseignement et de la recherche à l’issue de ma scolarité à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (devenue ESCP Europe) en 1999. Après avoir intégré l’Ecole Normale Supérieure de Cachan (devenue ENS Saclay et ENS Rennes), j’ai suivi un Diplôme d’Etudes Appliquées (devenu Master recherche) puis soutenu une thèse en gestion des ressources humaines à l’UFR 06 de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne en 2006. Mon premier poste de maîtresse de conférences était au département Gestion des Entreprises et Administrations (GEA) à Fontainebleau de l’IUT Sénart-Fontainebleau. J’enseigne depuis septembre 2016 au département Techniques de commercialisation (TC) de l’IUT de Créteil-Vitry.

Au sein de quel laboratoire effectuez-vous votre recherche ? Sur quelles thématiques?
Je suis rattachée à l’Institut de Recherche en Gestion (IRG) où mes travaux s’inscrivent dans l’axe thématique « Performances et responsabilités ». Mon champ de recherche de prédilection est la santé au travail (je suis co-directrice scientifique du groupement d’intérêt scientifique dédié à ces questions, le groupe d’études sur le travail et la santé au travail –GIS GESTES-, qui met en réseau 36 équipes de recherche de 15 établissements et d’une dizaine de disciplines différentes). J’ai mené des études quantitatives et qualitatives sur les facteurs de stress et d’épuisement professionnel mais aussi sur la motivation au travail et la motivation de service public, en particulier auprès d’agents publics travaillant dans les collectivités locales. Certains de mes travaux et de mes réflexions ont fait l’objet d’articles dans The Conversation. Mes projets actuels portent sur les conditions de travail et les risques professionnels dans le cadre d’un appel à projets de la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques du ministère du travail), auprès de contractuels dans la Fonction Publique Territoriale (FPT) d’une part et de salariés du régime général télétravailleurs d’autre part.

Quels liens faites-vous entre vos enseignements à l’IUT et vos thématiques de recherche ?
La question qui guide mes recherches depuis bientôt 20 ans est la suivante : « comment l’organisation et les choix managériaux influencent-ils l’état physique et psychologique de ceux qui y travaillent ?». Dans mes enseignements en DUT ou en LP (organisation des entreprises, psychologie sociale des organisations, gestion des ressources humaines, management), je cherche à donner aux étudiant.e.s des outils d’analyse et des clés de lecture pour leur permettre comprendre rapidement les situations auxquelles elles/ils sont ou seront confronté.e.s en entreprise. Avec les apprentis, j’aborde les notions de risques psychosociaux et la question de la prévention par une initiation à l’observation. Avec tous les étudiants, dès que possible, je présente les concepts et modèles tels que je les mobilise dans mes travaux de recherche, en faisant des liens avec des situations concrètes.

Avez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?
Je suis co-responsable des stages de première année du DUT TC et responsable du service Partenariats Entreprises de l’IUT CV. Nous cherchons à développer les relations des équipes avec les partenaires extérieurs et accompagnons les candidat.e.s qui relèvent de la formation continue (demandeurs d’emploi, reprise d’études, validation des acquis de l’expérience…) dans leur projet et leur parcours au sein des formations qui leur sont ouvertes.

Quel est l’objet que vous avez choisi comme représentatif de votre recherche ? Pourquoi ?
Les espaces verts ne sont pas à proprement parler au cœur de mes travaux de recherche mais ces lieux reflètent à mes yeux une partie de ce qui résulte du travail des agents territoriaux. Notre qualité de vie en tant que citoyens, résidents, usagers de l’espace public d’une collectivité locale dépend directement du travail des personnels rattachés à des organisations relevant de la FPT, dont les employeurs sont les élus locaux (maire, présidents de conseils départements ou régionaux). Ainsi, le fait qu’en allant de la station de métro Créteil-Université aux bâtiments de l’IUT nous puissions traverser un espace fleuri de diverses plantes est le produit d’une chaîne de décisions et de mises en œuvre d’activités qui constituent le travail souvent invisible de fonctionnaires et contractuels publics, dont les ressentis et attitudes sont mes objets de recherche depuis une quinzaine d’années maintenant !