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Découvrez le portrait de Francis Vacherot, enseignant-chercheur à l'IUT de Créteil-Vitry

Publié le 12 juillet 2018

Découvrez les portraits des enseignant·e·s chercheur·se·s de l’IUT de Créteil-Vitry. Voici le portrait de Francis Vacherot, professeur au département Génie Biologique, et effectuant sa recherche à l'Institut Mondor de Recherche Biomédicale (IMRB).

Quel est votre parcours ?

C’est au cours de mon stage de Maîtrise de Sciences et Techniques, option Génie Biochimique et Biologique (MST-GBB, Université Paris XII) que j’ai attrapé le virus de la recherche. J’ai donc poursuivi par un DEA de Biochimie : Biologie intégrative des protéines (Université Paris VII – Institut Pasteur). J’ai ensuite effectué mes deux années de thèse sous la direction du Dr José Courty (CRRET-CNRS 1813, Université Paris XII). J’ai pu ainsi participer à la démonstration que le facteur de croissance HARP (heparin affin regulatory peptide) possède de nombreuses propriétés biologiques et qu’il a un rôle dans le cancer de la prostate via des interactions mésenchyme-épithélium. J'ai débuté mes activités d'enseignement en tant qu'ATER au Département Génie Biologique de l'IUT de Créteil-Vitry (1995 à 1997). En 2000, j'ai été nommé Maître de conférences et depuis septembre 2008, je suis Professeur des universités.

Au sein de quel laboratoire effectuez-vous votre recherche ?
Sur quelles thématiques?


Après l’obtention de mon doctorat, j'ai rejoint en 1996 le Groupe d’Etude des Tumeurs Urologiques du Pr Dominique Chopin au Centre de Recherches Chirurgicales à l'hôpital Henri Mondor. L’équipe était spécialisée dans le cancer de la vessie et ma venue avait pour objectif de développer l’axe de recherche sur les pathologies prostatiques. Je travaille aujourd’hui dans l’équipe 07 de l’unité INSERM U955 (IMRB) dont la thématique porte sur « la Recherche translationnelle en oncogenèse génito-urinaire » et qui est actuellement dirigée par le professeur Alexandre de la Taille. Cette équipe est le fruit d’une restructuration suite au décès du Pr Dominique Chopin. Les projets de l’équipe visent à déterminer les événements moléculaires les plus critiques dans la carcinogenèse des cancers de la prostate et de la vessie. Pour ma part, je travaille sur la caractérisation du rôle de vésicules extracellulaires dans la communication intercellulaire, dans l’hétérogénéité, dans la progression tumorale et la résistance thérapeutique, au cours de l’oncogenèse prostatique. En effet, en dépit de progrès thérapeutiques importants au cours de ces dernières années avec l’arrivée de nouveaux médicaments, les problèmes de résistance thérapeutique persistent, et plus de 8000 hommes décèdent chaque année d’un cancer de la prostate en France.

Quels liens faites-vous entre vos enseignements à l’IUT et vos thématiques de recherche ?

L’apport positif de la recherche à la formation de nos étudiants en IUT est indéniable. En effet, par notre savoir faire et nos projets, nous leur transmettons une formation scientifique solide aussi bien sur le plan théorique que pratique. En particulier, nous leur assurons les bases et les principes du raisonnement scientifique comme la rigueur, l’esprit critique, une ouverture vers d’autres domaines qui ne sont pas de leur spécialité. Enfin nous leur assurons une veille technologique qui leur permet d’être informés de l’évolution des techniques les plus récentes.

Avez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?

Depuis deux ans, je suis co-responsable de la direction du Département Génie Biologique avec Jean Delbé. Par ailleurs, mes activités au sein de l’équipe 07 m'ont conduit à prendre la responsabilité de l’axe de recherche sur le cancer de la prostate.

Quel est l’objet que vous avez choisi comme représentatif de votre recherche ? Pourquoi ?

Compte tenu de la localisation de l’organe et des images qu’elle véhicule, choisir un objet représentatif de la prostate et de ses maladies sans risquer de tomber dans la dérision reste un choix difficile ! J’ai donc opté pour une tomate… mais issue de l’agriculture biologique ! En effet, la consommation de la tomate permettrait de diminuer le risque d’apparition du cancer de la prostate. Cet effet bénéfique serait probablement dû à la présence du lycopène qui est un antioxydant et qui se trouve en grande quantité dans la tomate.