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Découvrez le portrait de Marie Maurer, enseignant-chercheur à l'IUT de Créteil-Vitry

Publié le 6 décembre 2023

Découvrez les portraits des enseignant·e·s chercheur·se·s de l’IUT de Créteil-Vitry. Voici le portrait de Marie Maurer, maître de conférences au département Génie biologique, et effectuant sa recherche au Laboratoire de Santé Animale de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES).

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Quel est votre parcours ?

Après une licence en biologie, j’ai intégré l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires (ENSAIA) à Nancy. En parallèle de ma dernière année, j’ai pu faire un master recherche, puis j’ai continué avec une thèse en physiologie musculaire et génétique dans le laboratoire Génétique Fonctionnelle et Médicale à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. Ensuite, j’ai réalisé un post-doctorat sur la physiologie d’une maladie musculaire humaine, la myasthénie grave, à l’Institut de Myologie de Paris. J’ai été recrutée en tant que maître de conférences à l’IUT de Créteil-Vitry en 2016 au département Génie Biologique pour enseigner, entre autres, la biochimie alimentaire. J’ai alors été affectée au Laboratoire de Sécurité des Aliments de l'ANSES.

Au sein de quel laboratoire effectuez-vous votre recherche ? Sur quelles thématiques ?

Désormais, je suis détachée dans le Laboratoire de Santé Animale de l’ANSES dont la thématique est la Biologie Moléculaire et Immunologie Parasitaire (BIPAR). Je travaille dans l’équipe Parasites des Aliments (Paralim) et je m’intéresse particulièrement aux parasites du genre Trichinella, que nous retrouvons dans certaines viandes crues ou mal cuites (porc, cheval et sanglier). Ils ont la particularité de s’installer dans la cellule musculaire et de la transformer pour répondre à leurs besoins. C’est une maladie zoonotique (transmissible à l’homme) avec des symptômes comprenant des nausées, diarrhées et douleurs musculaires. La sévérité varie avec la quantité de parasites ingérée et peut avoir une issue fatale. C’est pourquoi il est important de bien comprendre les mécanismes d’infestation des animaux d’élevage et de développer des méthodes de détection du parasite afin d’assurer la sécurité des aliments.

Quels liens faites-vous entre vos enseignements à l’IUT et vos thématiques de recherche ?

J’enseigne la biochimie alimentaire et les techniques analytiques. J’essaie de transmettre aux étudiants le lien étroit entre la connaissance de l’aliment, les risques sanitaires et les analyses qui permettent d’assurer son innocuité. Dans mon laboratoire, il y a une activité importante de référence sur ce sujet et cela nourrit beaucoup mon discours.

Avez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?

Je me suis impliquée dans la responsabilité pédagogique de la première année du Bachelor Universitaire de Technologie en parcours Sciences de l’Aliment et Biotechnologie. Il s’agit d’organiser les enseignements propres à ce parcours et également d’être présent pour accompagner les étudiants dans cette première année universitaire.

Quel est l’objet que vous avez choisi comme représentatif de votre recherche ? Pourquoi ?

J’ai choisi la cellule nourricière. Une fois la larve de Trichinella installée dans la cellule musculaire de l’hôte, elle la réorganise totalement et la transforme pour répondre à ses propres besoins ! La compréhension des interactions entre l’hôte et le parasite qui conduisent à la formation de cette cellule nourricière est importante pour développer des moyens de mieux maîtriser le risque parasitaire.