Découvrez le portrait de Marina Guihard, enseignante-chercheuse à l'IUT de Créteil-Vitry

Quel est votre parcours ?
J’ai une formation d’ingénieur généraliste dans les domaines de l’électronique et de l’informatique industrielle. J’ai poursuivi par un DEA de robotique et un doctorat au Laboratoire de Robotique de Paris (Université Paris VI). J’étais à l’époque fascinée par la robotique et ma thèse portait sur l’élaboration de lois de commande pour le contrôle dynamique d’un robot marcheur à actionneurs pneumatiques.
J’ai été recrutée en tant que Maître de Conférences en septembre 1997 à l’UPEC dans le département Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEii) de l’IUT de Créteil-Vitry.


Au sein de quel laboratoire effectuez-vous votre recherche ? Sur quelles thématiques?
Dans la continuité de mon travail de thèse, mes axes de recherche se sont orientés vers la biomécanique du mouvement avec la modélisation de groupes musculaires, l’analyse posturale de l’homme et le développement d’une plateforme expérimentale d’un bipède à actionneurs pneumatiques. En janvier 2015, j’ai eu l’opportunité d’effectuer une mobilité thématique au sein de l’UPEC en participant à la création d’une nouvelle équipe d’accueil de l’UFR de Médecine intitulée BIOTN (Bioingénierie, Tissus et Neuroplasticité, EA 7377). Cette équipe fait partie de l’unité Analyse et Restauration du Mouvement (ARM) du Service de Rééducation Neurolocomotrice de l’hôpital universitaire Henri Mondor (Créteil) dirigée par le PU-PH Jean-Michel Gracies. L’objectif des projets de BIOTN consiste à maîtriser des paramètres biomécaniques du vivant depuis l’échelle tissulaire jusqu’à la fonction posturale et locomotrice. Les thèmes de recherche sont ainsi interdisciplinaires, ils abordent les champs scientifiques des « Sciences pour l’Ingénieur », des « Sciences du Vivant » et de la « Médecine ». Dans ce cadre, j’ai souhaité apporter mes compétences en Sciences de l’ingénieur au service de projets biomédicaux. Deux grands axes se dégagent :

Quels liens faites-vous entre vos enseignements à l’IUT et vos thématiques de recherche ?
Mes activités d’enseignements à l’IUT se sont davantage orientées en fonction de ma formation initiale qu’en fonction de mon parcours de recherche. J’ai pris en charge la formation sur les réseaux et la supervision de procédés industriels. Ce thème est particulièrement stimulant car en perpétuelle évolution et riche en nouvelles technologies. Mon expérience en robotique me permet d’apporter des exemples concrets d’applications temps réel et mes thèmes de recherche actuels de proposer des projets novateurs aux étudiants de l’IUT. J’interviens également dans plusieurs Masters Recherche dans lesquels je propose d’une part, des modules de cours liés à mes thématiques de recherche, et d’autre part, des modules de développement de projets informatiques. Le nombre de données traitées en recherche clinique peut s’avérer considérable et l’automatisation de certaines manipulations devient essentielle. Je propose aux étudiants provenant de formations liées à la santé (biologistes, médecins, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, …) plusieurs projets biomécaniques en directe relation avec leurs problématiques cliniques.
Leurs projets enrichissent chaque année mes expériences en termes de protocoles expérimentaux et alimentent ainsi une base de sujets de développement d’applications en ingénierie biomédicale pour les étudiants de l’IUT.

Avez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?
Je suis très attachée au bon fonctionnement du département GEii, j’ai assumé plusieurs responsabilités pédagogiques pendant de nombreuses années. J’ai été responsable des études de 2ème année de DUT et suis actuellement en charge des emplois du temps du cycle initial et du cycle en alternance. Cette fonction demande une très bonne connaissance des enseignements et des enseignants de chaque module pour élaborer un planning optimal puis le mettre en place au quotidien.

Quel est l’objet que vous avez choisi comme représentatif de votre recherche ? Pourquoi ?