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Découvrez le portrait de Virginie Firlej enseignante-chercheuse à l'IUT de Créteil-Vitry

Publié le 29 mars 2022

Découvrez les portraits des enseignant·e·s chercheur·se·s de l’IUT de Créteil-Vitry. Voici le portrait de Virginie Firlej, maîtresse de conférences au département Génie Biologique et effectuant sa recherche au sein de l’équipe TRePCa.

V. Firlej
V. Firlej
Quel est votre parcours ?
J’ai effectué toutes mes études au sein de l’Université des Sciences et Technologies de Lille (DEUG, licence, master). Très tôt, j’ai été attirée par la recherche et particulièrement en cancérologie et développement. J’ai donc effectué un DEA « biologie santé » puis un doctorat en co-tutelle à l’Institut de Biologie de Lille et à l’Université des Sciences et Technologies de Lille à Lille avec le Dr Anne Chotteau-Lelievre et le Pr Yvan de Launoit sur le rôle de certains facteurs de transcription dans le développement de la glande mammaire et sa cancérisation. J’ai ensuite poursuivi par un post-doctorat dans le groupe du Dr Florence Cabon sur le cancer de la prostate à l’Institut André Lwoff. Puis, j’ai eu l’opportunité de devenir chercheur CDD au sein du CEA de Fontenay aux roses puis à l’Institut Cochin sur la thématique des cellules souches germinales murines et humaines avec le Dr Pierre Fouchet et le Pr Wolf. En septembre 2012, j’ai été recrutée en tant que maître de conférences à l’IUT de Créteil Vitry dans le département Génie Biologique.

Au sein de quel laboratoire effectuez-vous votre recherche ? Sur quelles thématiques ?
J’effectue ma recherche au sein de l’Unité de Recherche TRePCa (Résistances Thérapeutiques du Cancer de la Prostate) sur la recherche de biomarqueurs de la résistance thérapeutique dans les cancers de la prostate. En effet, le cancer de la prostate au stade métastatique sera traité par différents traitements pour lesquels les patients seront soit sensibles soit résistants d’emblée. Néanmoins, à l’heure actuelle aucun moyen n’existe pour déterminer à quel traitement le patient sera répondeur. De plus, ces patients n’ont le plus souvent pas la possibilité d’être biopsiés pour avoir une idée du contenu cellulaire de la tumeur. Nous avons donc eu l’idée d’utiliser les vésicules extracellulaires comme source de nos marqueurs. Les vésicules extracellulaires sont des éléments sécrétés par les cellules qui sont connues pour contenir du matériel cellulaire (ARN, ADN, protéines…) et que l’on retrouve dans les fluides biologiques (sang, urines…). A partir de modèles cellulaires et de sang/urines de patients, nous recherchons donc des marqueurs présents dans les vésicules qui puissent être prédictifs de la réponse aux différents traitements.

Quels liens faites-vous entre vos enseignements à l’IUT et vos thématiques de recherche ?
Je travaille principalement sur l’ARN et l’ADN des cellules cancéreuses. Je suis donc amenée tous les jours à travailler avec les techniques d’étude de ces molécules et à m’intéresser aux nouvelles techniques à haut débit, ce qui me permet de les enseigner ensuite d’autant plus clairement en TP et en TD. Durant toutes mes années de recherche, j’ai aussi pu me former à la bioinformatique qui est un outil essentiel aujourd’hui quand nous travaillons en biologie
moléculaire. J’ai donc beaucoup de plaisir à transmettre maintenant mes connaissances dans ce domaine. J’essaye dans la mesure du possible d’intégrer des exemples concrets du laboratoire pour expliquer les différentes notions et utilisations, mais aussi des anecdotes de recherche pour illustrer.

Avez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?
J’ai été co-responsable de la première année du DUT GB de 2017 à 2021. Je suis aussi co-responsable du recrutement Parcoursup.

Quel est l’objet que vous avez choisi comme représentatif de votre recherche ? Pourquoi ?
J’ai choisi comme objet la cellule, en effet, c’est celle qui est à la base de toute ma recherche. Que ce soit in vitro dans une boite de culture cellulaire comme dans les tissus de patients, elle va toujours être celle qui va nous donner ses ARNs, ADNs, vésicules extracellulaires nous permettant de découvrir de nouveaux biomarqueurs. Nous travaillons beaucoup avec des lignées de cellules cancéreuses, avant de travailler avec les tissus des patients pour enfin arriver sur les fluides biologiques.