Découvrez le portrait de Benoit Couturaud, enseignant-chercheur à l'IUT de Créteil-Vitry

Quel est votre parcours ?

Je suis de Maître de Conférences à l’IUT de Créteil-Vitry dans le département Chimie depuis 2018 et j’effectue ma recherche à l’Institut de Chimie et des Matériaux Paris-Est (ICMPE). J’ai obtenu mon doctorat à l’Université de Montpellier en 2013. Après un post-doctorat sous la direction du Professeur Patrice Woisel (UMET, Lille), j’ai travaillé à l’université de Nottingham dans le cadre d’un programme EPSRC dirigé par les Professeurs Morgan et Cameron Alexander. En 2016, j’ai reçu une bourse individuelle Marie Curie de l’union européenne impliquant le Professeur Rachel O’Reilly (Université de Birmingham) et le Professeur Kristofer Thurecht (Université du Queensland) sur le développement d’agents de contrastes fluorés pour l’IRM.

Au sein de quel laboratoire effectuez-vous votre recherche ? Sur quelles thématiques ?

Je travaille au département Chimie Moléculaire et Matériaux Macromoléculaires (C3M) à l’ICMPE. Je suis spécialisé dans la synthèse de monomères et polymères sensibles à des stimuli extérieurs (température, pH, oxydation). Ces polymères sont formulés en capsules chargées en principe actif qui va viser les cellules cancéreuses pour les détecter et les éradiquer.

Quels liens faites-vous entre vos enseignements à l’IUT et vos thématiques de recherche ?

Je suis responsable de l’enseignement de la spectroscopie et des travaux pratiques de chimie analytique. J’aborde dans ces cours et TP, les techniques essentielles qui me permettent de quantifier et caractériser les molécules et polymères que j’utilise en recherche.

Avez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?

Je suis co-responsable des relations internationales du département Chimie et représentant des Maîtres de Conférences au conseil de laboratoire de l’ICMPE.

Quel est l’objet que vous avez choisi comme représentatif de votre recherche ? Pourquoi ?

La microscopie est une étape de caractérisation clé dans mon domaine. Elle permet de visualiser, photographier les capsules que je synthétise en laboratoire. La taille de ces capsules est généralement de l’ordre du nanomètre. Nous ne pouvons donc malheureusement pas observer à l’œil nu ou avec un simple microscope optique ces objets. Pour y remédier, nous utilisons un microscope électronique à transmission qui utilise, au lieu de photons, un faisceau d’électrons qui en traversant l’échantillon va donner une image contrastée. Il y a, comme dans les microscopes classiques, un appareil photo qui en jouant sur le zoom, le focus, le contraste et le cadre permet de faire des clichés des capsules. Cette technique a par exemple aussi permis de photographier la COVID et d’observer les protéines spike sur la surface du virus.

Image d'un microscope électronique en transmission (TEM) de vésicule synthétique